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Vous avez l impression de faire du surplace dans votre carrière à C est en conjuguant les objectifs de votre équipe ou de votre entreprise  avec vos ambitions personnelles que vous réussirez à grimper dans la hiérarchie.

Attitudes à adopter, arguments à mettre en avant, interlocuteurs à privilégier... Monter en grade est un exercice délicat. Voici des conseils pour vous aider à obtenir une promotion sans passer pour un arriviste.

Afin de pouvoir juger au mieux ce à quoi vous pouvez prétendre, faites d'abord un point aussi bien professionnel que personnel. Une promotion peut impliquer une surcharge considérable de travail, un aspect rédhibitoire pour quelqu'un qui privilégie avant tout l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Christian Gury, auteur du livre "Les cinq clés pour rebondir et piloter sa carrière", aux éditions A2C Médias, conseille de "s'octroyer une ou deux fois dans l'année une demi-journée pour réfléchir à ses réalisations et ses aspirations". Une démarche valorisée par les entreprises comme en témoigne Francis Bergeron, DRH de SGS, spécialiste de l'inspection, l'analyse et la certification. "Recevoir en entretien une personne qui a mûri un projet de carrière et qui sait exactement ce qu'elle veut faire est particulièrement appréciable pour un dirigeant qui y voit de la motivation et du dynamisme."

Développer de nouvelles compétences


L'une des meilleures manières de décrocher une promotion est de développer ses compétences dans des domaines particulièrement vitaux pour l'entreprise. Celle-ci doit s'adapter en permanence aux évolutions des marchés. Elle a donc besoin de collaborateurs à la pointe de la tendance. Ce sont ces compétences stratégiques que vous pouvez "préempter" en vous y formant avant les autres.

"Le plan de formation est porté conjointement par le salarié et l'entreprise", confirme Philippe Bergeron. A vous d'anticiper les projets qui vous semblent cruciaux pour l'avenir et de les placer au cSur de votre gestion prévisionnelle de carrière. Ce genre de formation reste en outre le meilleur moyen pour les collaborateurs aux bagages les plus légers de doper leur carrière sans avoir à reprendre les études.

Communiquer sur ses résultats

Les managers qui réussissent sont certes compétents mais ce sont aussi et surtout d'excellents communicants. Pour décrocher une promotion interne, faire du bon travail ne suffit pas toujours. Il vous appartient de développer votre réseau et de communiquer autour de vos réussites. "En entretien individuel par exemple, un collaborateur ne doit pas se contenter de se faire féliciter mais il doit aussi valoriser ses réussites et mettre en avant les difficultés qu'il est parvenu à surmonter", conseille Christian Gury.

Un exercice salutaire mais qui peut se révéler pénible pour les personnalités les plus modestes, qui préfèrent rester en retrait. "On peut occuper un poste que l'on remplit tellement bien, sans faire de vague et sans jamais se plaindre, que l'entourage peut avoir l'impression qu'en définitive on ne fait pas grand-chose", prévient l'auteur. Un regard sur votre travail susceptible de porter préjudice à votre carrière.

Se construire un réseau


Plus vous êtes connu, plus votre entourage connait vos forces, vos faiblesses mais aussi vos ambitions et plus votre nom est susceptible d'apparaitre dans les conversations lorsque des opportunités verront le jour. Tisser un réseau de relations dans l'entreprise, notamment dans l'équipe que l'on souhaite intégrer, constitue une démarche essentielle. A vous de profiter de chaque occasion, réunion, pause ou déjeuner pour nouer des contacts en toute franchise et humilité. L'envoi d'un article lu sur Internet qui pourrait intéresser un collègue, l'organisation de pots ou l'implication dans la vie d'une association de l'entreprise constituent autant de gestes très appréciés.

"Ne négligez pas non plus votre réseau externe, prévient Christian Gury. Les déjeuners avec des fournisseurs ou des clients peuvent s'avérer aussi enrichissants à court terme qu'intéressants à long terme." N'oubliez pas qu'une promotion peut aussi se présenter en externe.

Jouer en équipe


La réussite d'une entreprise repose plus sur le travail d'équipe que sur les exploits d'une individualité. N'oubliez jamais les mérites des uns et des autres lors de vos réussites et ne les accablez pas non plus lors des échecs. "On ne réussit jamais seul, rappelle Myriam Ogier, dans son livre "Savoir se vendre en interne" aux éditions d'Organisation. En revanche, si l'on dit que l'équipe a bien fonctionné, tout le monde en sort grandi."

L'esprit d'équipe est une qualité appréciée des dirigeants et des RH. A vous de mettre en avant vos réussites sans chercher à dévaloriser le travail des autres, sous peine de passer pour un arriviste. Une qualité que l'on retrouve chez Philippe Portailler, un ingénieur récemment promu chez SGS. "J'ai bien conscience du mérite de mes équipes, qui n'hésitaient pas à rester plus longtemps quand la situation l'exigeait. Elles ont contribué à la réussite des projets que nous avons menés."


Se comporter en permanence de façon professionnelle


Acquérir une réputation de collègue sur qui l'on peut toujours compter relève de l'exercice quotidien. Pensez à toujours adopter une tenue vestimentaire soignée, en accord avec votre image de marque, chaque détail compte. N'hésitez pas non plus à poser des questions lorsque vous ne maitrisez pas bien un sujet, cela met en lumière votre perfectionnisme.

Et surtout évitez d'aller voir votre n+1 dès que vous avez un problème. Si vous y êtes contraint, n'y allez qu'en lui proposant une réponse. Les personnes qui ne peuvent travailler de façon autonome et qui n'essayent pas de trouver des solutions d'elles même sont rarement celles sur lesquelles une entreprise investit. Francis Bergeron a apprécié la faculté d'adaptabilité et l'attrait pour les nouveaux défis décelés chez Philippe Portailler, récemment chef des opérations. Des qualités qui font l'étoffe d'un manager.

Adopter le bon ton et trouver les bons arguments


Le maître mot, au moment de défendre sa demande de promotion, est de rester factuel. Restez dans le domaine du concret plutôt que dans le registre affectif. Mettez en avant vos réalisations, en les appuyant par des chiffres ou même des félicitations reçues par des clients ou des fournisseurs.

Une fois cette "auto-promotion" accomplie, il vous reste à expliquer votre intérêt pour le poste visé et à mettre en avant la valeur ajoutée que vous pensez pouvoir apporter. "Il vous faut manifester vos motivations de manière claire et justifiée", ajoute Francis Bergeron. Pour prouver que vous êtes la personne appropriée, montrez que vous avez les compétences requises - avez-vous déjà occupé des fonctions similaires ? - et que vous saurez vous intégrer à la nouvelle équipe. Ce que vous ferez d'autant mieux si vous la connaissez déjà un peu. Finesse et modestie doivent aussi marquée votre argumentaire, sous peine de passer pour un arriviste.

Faire connaître ses prétentions


"N'hésitez pas à manifester autour de vous vos désirs d'évolution dès que vous avez arrêté votre décision", recommande Christian Gury. Votre supérieur hiérarchique direct restera en temps normal votre interlocuteur privilégié. Mieux vaut en effet éviter qu'il ait l'impression que vous le court-circuitiez.

"Ensuite rien ne vous empêche de consulter votre n+2 ou les RH", avance Francis Bergeron. Faute d'interlocuteur, un chef d'agence de province l'avait contacté, lui le DRH groupe, pour un entretien. En prévenant votre entreprise de vos envies de mobilité, vous lui lancez aussi un avertissement. "Lorsqu'un collaborateur vient me voir pour solliciter une promotion, je m'imagine qu'il est à l'écoute du marché et qu'il est susceptible de nous quitter si nous ne répondons pas à ses exigences", confesse Francis Bergeron. Les profils les plus intéressants ne devraient donc pas voir leurs souhaits rester lettre morte.

S'assurer d'avoir le bon employeur

Votre demande de promotion vous a une fois de plus été refusée ? Faites le point sur les arguments avancés par votre patron pour justifier sa décision. Si ce refus vous semble infondé, il peut être alors temps d'entamer des recherches pour décrocher un poste dans une autre entreprise. Christian Gury affirme ainsi que "les jeunes doivent éviter de rester sur un même poste plus de deux ou trois ans au risque d'être considérés comme peu dynamiques, sans beaucoup d'ambition".

Attention toutefois à faire preuve d'un minimum de patience pour attendre qu'une opportunité se présente à vous. Deux ans se sont écoulés pour Philippe Portailler entre sa première prise de contact et sa promotion. "Il faut laisser sa chance à son entreprise, car il y est plus facile d'évoluer, ajoute Christian Gury. On y a moins besoin d'y faire ses preuves qu'avec un nouvel employeur."

Se trouver et former un successeur

Si nul n'est irremplaçable, votre départ du poste actuel peut porter préjudice à l'entreprise. C'est là tout le paradoxe : votre performance peut devenir un frein à votre évolution lorsque vous êtes aux prises avec un n + 1 qui ne veut pas vous voir quitter l'équipe.

A vous de ménager la transition en recrutant votre successeur et en le formant au mieux. Un tel comportement sera doublement apprécié car il montrera d'une part vos aptitudes au management mais il prouvera aussi votre attachement à l'entreprise et à sa bonne marche. Cela vous permettra en outre de quitter l'équipe en bons termes. Un luxe qui pourra s'avérer utile si vous êtes amené à reprendre contact avec un ancien collègue dans le cadre d'une mission ou si vous ressentez le besoin de réintégrer votre ancienne équipe.