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Se comporter en permanence de façon professionnelleAcquérir une réputation de collègue sur qui l'on peut toujours compter relève de l'exercice quotidien. Pensez à toujours adopter une tenue vestimentaire soignée, en accord avec votre image de marque, chaque détail compte. N'hésitez pas non plus à poser des questions lorsque vous ne maitrisez pas bien un sujet, cela met en lumière votre perfectionnisme.
Et surtout évitez d'aller voir votre n+1 dès que vous avez un problème. Si vous y êtes contraint, n'y allez qu'en lui proposant une réponse. Les personnes qui ne peuvent travailler de façon autonome et qui n'essayent pas de trouver des solutions d'elles même sont rarement celles sur lesquelles une entreprise investit. Francis Bergeron a apprécié la faculté d'adaptabilité et l'attrait pour les nouveaux défis décelés chez Philippe Portailler, récemment chef des opérations. Des qualités qui font l'étoffe d'un manager.
Adopter le bon ton et trouver les bons arguments
Le maître mot, au moment de défendre sa demande de promotion, est de rester factuel. Restez dans le domaine du concret plutôt que dans le registre affectif. Mettez en avant vos réalisations, en les appuyant par des chiffres ou même des félicitations reçues par des clients ou des fournisseurs.
Une fois cette "auto-promotion" accomplie, il vous reste à expliquer votre intérêt pour le poste visé et à mettre en avant la valeur ajoutée que vous pensez pouvoir apporter. "Il vous faut manifester vos motivations de manière claire et justifiée", ajoute Francis Bergeron. Pour prouver que vous êtes la personne appropriée, montrez que vous avez les compétences requises - avez-vous déjà occupé des fonctions similaires ? - et que vous saurez vous intégrer à la nouvelle équipe. Ce que vous ferez d'autant mieux si vous la connaissez déjà un peu. Finesse et modestie doivent aussi marquée votre argumentaire, sous peine de passer pour un arriviste.
Faire connaître ses prétentions
"N'hésitez pas à manifester autour de vous vos désirs d'évolution dès que vous avez arrêté votre décision", recommande Christian Gury. Votre supérieur hiérarchique direct restera en temps normal votre interlocuteur privilégié. Mieux vaut en effet éviter qu'il ait l'impression que vous le court-circuitiez.
"Ensuite rien ne vous empêche de consulter votre n+2 ou les RH", avance Francis Bergeron. Faute d'interlocuteur, un chef d'agence de province l'avait contacté, lui le DRH groupe, pour un entretien. En prévenant votre entreprise de vos envies de mobilité, vous lui lancez aussi un avertissement. "Lorsqu'un collaborateur vient me voir pour solliciter une promotion, je m'imagine qu'il est à l'écoute du marché et qu'il est susceptible de nous quitter si nous ne répondons pas à ses exigences", confesse Francis Bergeron. Les profils les plus intéressants ne devraient donc pas voir leurs souhaits rester lettre morte.
S'assurer d'avoir le bon employeur
Votre demande de promotion vous a une fois de plus été refusée ? Faites le point sur les arguments avancés par votre patron pour justifier sa décision. Si ce refus vous semble infondé, il peut être alors temps d'entamer des recherches pour décrocher un poste dans une autre entreprise. Christian Gury affirme ainsi que "les jeunes doivent éviter de rester sur un même poste plus de deux ou trois ans au risque d'être considérés comme peu dynamiques, sans beaucoup d'ambition".
Attention toutefois à faire preuve d'un minimum de patience pour attendre qu'une opportunité se présente à vous. Deux ans se sont écoulés pour Philippe Portailler entre sa première prise de contact et sa promotion. "Il faut laisser sa chance à son entreprise, car il y est plus facile d'évoluer, ajoute Christian Gury. On y a moins besoin d'y faire ses preuves qu'avec un nouvel employeur."
Se trouver et former un successeur
Si nul n'est irremplaçable, votre départ du poste actuel peut porter préjudice à l'entreprise. C'est là tout le paradoxe : votre performance peut devenir un frein à votre évolution lorsque vous êtes aux prises avec un n + 1 qui ne veut pas vous voir quitter l'équipe.
A vous de ménager la transition en recrutant votre successeur et en le formant au mieux. Un tel comportement sera doublement apprécié car il montrera d'une part vos aptitudes au management mais il prouvera aussi votre attachement à l'entreprise et à sa bonne marche. Cela vous permettra en outre de quitter l'équipe en bons termes. Un luxe qui pourra s'avérer utile si vous êtes amené à reprendre contact avec un ancien collègue dans le cadre d'une mission ou si vous ressentez le besoin de réintégrer votre ancienne équipe.