Le harcèlement sexuel est illégal et difficile à traiter, mais porter plainte devrait être votre dernier recours. Une assistante de 22 ans, se sentit flattée quand son patron de 30 ans, lui a demandé de déjeuner. Mais quand est venu le temps d'aller au restaurant, elle a été étonnée d'apprendre qu'ils s'y rendraient en moto, avec ses bras autour de sa taille.
Peu de temps après ils étaient assis, au lieu de parler de leur prochain projet, le patron a expliqué combien il la trouvait attrayante et lui a proposé d'aller dîner. Nouvelle recrue, l'assistante se trouve dans une position difficile. "Dans une telle situation", dit Vicki Lynn, vice-président de la recherche sur le site de carrière Vault.com, "vous êtes damné si vous acceptez et damné si vous n'accepetez pas." "Si l'assistante avait refusé l'avance de son patron, elle risquait de le blesser et d'acidifier leurs relations professionnelles. Mais elle n'avait aucun intérêt à dire oui."
Dans ce cas, elle a réussi à sauver la face en disant qu'elle avait un petit ami. Heureusement, son boss a reçu le message et fait marche arrière. Mais ce n'est pas toujours le cas.
"Les hommes qui agissent de la sorte sont à tel point aveugles que dire quelque chose ne fonctionne pas la plupart du temps.", explique Anne Golden, partenaire au sein du cabinet de droit du travail Outten & Golden. "Il peut être difficile pour une jeune personne la maturité nécessaire de dire à un patron de laisser tomber", note Golden. «Le patron dit souvent: 'Tu le prend mal. J'étais juste amical'", a-t-elle ajouté.
Dans certains cas, l'agresseur interprète le refus d'une femme comme une forme de jeu difficile à gagner : "Souvent, la seule chose qui les arrête est de s'adresser aux ressources humaines", dit Golden. "Mais alors vous êtes chanceux si les deux carrières ne sont pas détruites." Elle note que les passes indésirables ne viennent pas toujours des hommes. En 25 ans de carrière en tant qu'avocat, elle a également vu des femmes faisant des avances aux hommes, des hommes faisant des avances à d'autres hommes. Mais les cas les plus courants restent ceux qui mettent en cause les draguant des femmes.
Edward Hernstadt, un autre avocat, conseille aux victimes d'avances non désirées d'évaluer la nature de la menace posée par l'agresseur. Prendre en compte la personnalité du patron et si vous pouvez le gérer. "Ces situations sont toujours incroyablement bouleversantes pour les employés", dit-il. Néanmoins, vous devriez vous demander si le patron vous harcèle vraiment ou est tout simplement léger et insouciant. Si vous pensez que vous pouvez parler à votre patron et qu'il va vous écouter, alors il est logique d'essayer de résoudre le problème avec une conversation.
Daniel O'Meara, avocat de l'emploi au sein cabinet Philadelphie Montgomery McCracken, estime que les employés doivent dire à leurs boss que leurs avances sont pas les bienvenues. Il suggère d'user de l'humour. "Vous pouvez stopper le comportement légèrement à l'aide d'une plaisanterie", dit-il. Par exemple : "Hey, quelqu'un a-t-il le numéro court des ressources humaines?" Ou, «Puis-je vous emprunter votre téléphone portable pour dire à votre femme ce que vous venez de dire?" Mais vous devez être sûr de trouver le bon ton si vous dîtes une chose pareille. Lynn, Hernstadt et Golden sont tous d'accord sur le fait que quand un employé est jeune et nouveau dans le poste, il peut être très difficile de trouver la force personnelle de faire face à un patron.
Hernstadt et Golden encouragent tous les deux les victimes de consulter un avocat au début du processus. Cela ne signifie pas nécessairement une action en justice, mais il est utile de connaître vos droits. Un avocat peut vous renseigner sur vos droits en vertu des lois ainsi que des protections dont vous disposez selon la loi locale.
Bien que les employés pensent qu'ils seront protégés par les ressources humaines de leur entreprise, il est important de se rappeler que la responsabilité principale des ressources humaines va vers l'employeur, Hernstadt met en garde: "Leur principale préoccupation va être le fonctionnement continu pacifique et profitable du lieu de travail." Meara relève un autre problème : Si vous êtes perçu comme un fauteur de troubles, les RHs pourraint compromettre vos chances de décrocher un emploi ailleurs.
Une partie du problème est que les plaignants perdent au procès dans la majorité des cas de harcèlement sexuel. C'est parce que 90% à 95% des cas avérés sont réglés sans procès. O'Meara souligne que les plaignants obtiennent rarement de gros gains.
Marcie Schorr Hirsch, coach de carrière dans le Massachusetts, pense aussi qu'il vaut mieux éviter une action en justice si possible. "Le harcèlement est autant une question de pouvoir que n'importe quelle autre chose", fait-elle remarquer. Hirsch suggère aux jeunes employés de prendre des mesures avant que des avances non désirées n'aient lieur en envoyant le message qu'ils sont sérieux au sujet du travail et qu'ils ne sont pas intéressés par des aventures amoureuses. "C'est comme les conseils que vous donnez aux femmes qui marchent dehors seules la nuit", dit-elle. "Essayez de montrer que vous savez où vous allez, que vous êtes en confiance." Cela comprend l'envoi d'un message par le biais de la façon de vous habiller, le langage que vous utilisez et même votre posture.
"Si votre patron vous drague, dites-lui que vous n'êtes pas intéressé", conseille Hirsch. Il est possible d'être respectueux tout en rendant votre position claire. Des réponses appropriées comprennent: "Je suis désolé(e) si vous avez une mauvaise impression, mais je tiens à garder notre relation professionnelle" ou "Je viens juste de commencer ce travail. Je voudrais avoir une bonne relation de travail."