Les autorités togolaises ont autorisé la création d un organisme de gestion du régime assurance maladie obligatoire décidé d abord pour les agents de la fonction publique et assimilés et qui sera étendu ensuite progressivement aux autres secteurs, a appris jeudi l Agence Xinhua de source gouvernementale.
En conseil des ministres mercredi, le gouvernement a adopté le décret qui porte statut de l'institut national d'assurance maladie (INAM) et indiqué que cela finalise la création officielle de cet organisme et autorise son lancement.
Il a pris un décret qui fixe le régime de partenariat entre l'INAM et les formations sanitaires dont les prestations seront seules, reconnus dans le cadre de cette assurance maladie obligatoire où l'Etat prendra entre 80 et 100% des frais. Les agents publics et assimilés contribueront à hauteur de 3,5% de leur salaire qui seront prélevés et versés directement à l'Institut.
La disposition précise également les règles de base de la collaboration entre l'INAM et les formations sanitaires et aussi les bornes techniques de gestion des prestations.
« Les formations sanitaires constituent, sans nul doute, l'épine dorsale dans la phase active de l'assurance maladie », a relevé le gouvernement togolais.
Selon les autorités togolaises, les comportements de ces formations sanitaires « déteignent de façon significative » sur son équilibre, sa pérennité et sur l'opinion populaire quant à l'éthique qui doit gouverner le recours aux prestations.
Le régime assurance obligatoire démarrera avec un effectif de près de 500.000 personnes. Il concerne seulement six personnes par ménage, les parents et quatre enfants, et couvre à 100% les frais hospitaliers des enfants de moins de 5 ans.
Pour les femmes, la césarienne est totalement prise en charge, tandis que les autres cas de maladies ne le sont qu'entre 80 et 100%.
Les maladies dont le sida et la tuberculose, pris en charge par des programmes spéciaux avec des traitements gratuits, ne sont pas retenues dans cette assurance.
La loi instituant l'assurance maladie a prévu que sa gestion soit confiée à un établissement public dont le statut, l'organisation et le fonctionnement sont définis par décret.