Les producteurs de café africains devraient diversifier leurs exportations pour exploiter le « brillant avenir » de la culture, a déclaré Jose Sette, directeur général par intérim de l Organisation Internationale du Café (OIC).
« Un revenu d exportation plus large constituerait un levier pendant des récessions », a affirmé Sette la semaine dernière lors d un entretien pendant une conférence de Eastern African Fine Coffee Association à Arusha, en Tanzanie.
Les pays en développement devraient investir dans l'expansion d'activités productives au lieu « de dépendre de l'aide étrangère », a-t-il ajouté, en notant que la recherche et la formation sont des secteurs clefs.
Le café Arabica négocié à New York est monté à 12 pour cent cette année après un bond de 77 pour cent en 2010. L'augmentation des cours mondiaux devrait motiver les producteurs à augmenter la production et étendre la part de l'Afrique dans les stocks mondiaux sachant qu elle a chuté de moitié au cours des 25 dernières années, explique Sette.
« Le café a un avenir brillant sur le continent à condition que son exploitation est bien abordée. », a-t-il dit. Cependant, "l'Afrique doit diversifier et pas dépendre du secteur seul," a dit Sette.
« La demande mondiale croissante est un pilier pour le continent dans l extension de sa production de café. », a-t-il ajouté, en visant la consommation en hausse dans les pays producteurs et les pays d Europe de l'Est.
Selon Oscar Schaps, directeur général d INTL Hencorp Futures, le marché mondial du café pourrait avoir quelque 20 millions de sacs de déficit dans les 10 ans puisque la demande s'élève plus rapidement que les stocks.
« L'Afrique doit investir dans une large palette de secteurs, y compris la recherche et la formation. », a-t-il soutenu.
Pour Ted Lingle, co-fondateur de l institut Coffee Quality basé en Californie, les agriculteurs de café pourraient avoir besoin de deux ou trois ans pour effectivement stimuler leur production, sachant qu une augmentation entraînerait une baisse des prix.
