« Une entreprise lorsqu elle prend une bonne décision au bon moment en se basant sur la bonne information analysée et traitée, peut prendre des décisions stratégiques pour la vie de l entreprise » nous a déclaré Tarek Ben Jezia, le conseiller des services publiques au ministère du Commerce et de l Artisanat
Il a défini l intelligence économique comme étant un état d esprit et un système de collecte et de traitement des informations pour dégager un savoir qui permet d améliorer la prise de la décision au sein de l entreprise et d améliorer sa compétitivité.
En effet, les entreprises connaissent aujourd hui un tel développement du fait de la globalisation de l économie et l instauration des nouvelles techniques de l Information et de la communication qu elles sont tenues d intégrer l intelligence économique dans leur système de management en tant que moyen de promotion efficace du pilotage de l Entreprise, de son processus décisionnel.
S agissant du rôle stratégique de l intelligence économique en tant qu instrument majeur de recherche de compétitivité, le conseiller a mis l accent sur l importance de disposer des informations avant les autres entreprises. « Une fois qu on a l information avant les autres, on est plus compétitif. On peut agir. Par exemple, si un opérateur économique a une information sur l opportunité de commercialisation d un produit tunisien vers un pays africains avant un autre opérateur, il peut l exporter vers ce site ».
Cette recherche de l information s effectue à travers plusieurs moyens alors que le traitement de cette information peut dégager un avantage compétitif par rapport aux autres. Il s agit d une démarche qui vise la consolidation de la compétitivité des entreprises et le développement de leurs activités, notamment celles liées à la production, la commercialisation et l exportation.
Dans le but de mieux sensibiliser les entreprises à tirer profit de cet outil. Tarek Ben Jezia a noté que l intelligence économique n est pas très développée en Tunisie. En effet, les petites entreprises n ont pas les moyens de mettre en place un dispositif d intelligence économique au sein de l entreprise. Dans ce cas, l Etat doit intervenir. L idée, selon lui, est de créer une agence centrale qui collecte toutes les informations (entreprises publiques, direction régionale, des associations, des chambres de commerces etc.) avec un processus de collecte des informations à l externe avec les ambassades, les représentants commerciaux à l étranger de manière à avoir un assez de connaissances pour communiquer le bulletin de veille au profit des entreprises.
Il y a aussi l information des chefs d entreprise qui peuvent intégrer les processus d intelligence économique. D où le rôle des structures qui est un peu de lancer l intelligence économique en Tunisie, sachant que toutes les structures nationales adoptent la méthode de la veille et de l information économique. Sur un autre plan et concernant la création d un réseau de veille commerciale en partenariat avec le centre de commerce international Tarek Ben Jezia a noté que ce réseau sera géré par le ministère de Commerce et de l Artisanat. Il implique plusieurs structures ? à savoir l API, l UTAF, l Association des Femmes Chefs d Entreprises, les chambres de commerces & Son rôle est de collecter les informations dont disposent ces structures, les analyser et puis les distribuer pour une telle décision.
Ce réseau de veille ne manquera pas d aider les entreprises tunisiennes à conquérir de nouveaux marchés, à mieux commercialiser leurs produits et à explorer de nouvelles opportunités d investissement.
A travers l implantation de l intelligence économique, les entreprises peuvent surmonter les aléas économiques. Elle procure l avantage de compétitivité surtout avec les changements (stratégiques, géopolitiques &) qui se produisent d une manière imprévisible. Grâce à cet outil, on peut prévoir ces changements. D ailleurs l entreprise ne subit pas l environnement externe, elle peut agir directement.