Le Togo pourra ratifier prochainement l'accord international de 2010 sur le cacao afin de bénéficier des opportunités diverses pour cette filière en difficulté, au terme d'un projet de loi que l'Assemblée nationale a adopté mardi, a appris mercredi l'agence Xinhua.
Le vote de ce projet de loi intervient cinq mois après que le gouvernement eut adopté, en Conseil des ministres le 28 décembre 2011, l'avant projet de loi qui autorise la ratification de l'accord international sur le cacao adopté à Genève le 25 juin 2010 regroupant près de 50 pays producteurs et importateurs.
L'accord international de 2010 sur le cacao comporte des innovations et remplace celui de 2001 qui comportait des insuffisances relevées par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED).
Les innovations sont relatives au commerce équitable, à la promotion de la qualité du cacao, à la sécurité alimentaire et à la disponibilité des informations sur les services financiers des producteurs.
Pour les autorités togolaises, la ratification de l'accord international 2010 sur le cacao offrira des opportunités diverses au pays notamment dans les domaines de la coopération bilatérale et multilatérale pour la recherche, la production, la transformation et la commercialisation du cacao.
Selon le ministre togolais du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Ahoomey-Zunu Séléagodji, la dimension de commercialisation dans cet accord induira l'augmentation de la production cacaoyère au Togo.
Le cacao a été longtemps l'un des principaux produits de rente du Togo, rapportant de "substantiel revenu" à ce pays, a expliqué Abass Bonfoh, président de l'Assemblée nationale.
Cependant, la production du cacao a chuté ces dernières années pour cause de vieillissement des plantations et de maladies notamment le swollen shoot.
Le verger cacaoyer ne couvre aujourd'hui que près de 18.000 ha contre 40.000 ha quelques années auparavant avec des baisses répétées dans la production qui affectent les exportations.
Au premier trimestre de la campagne 2011-2012, le Togo a exporté environ 1.927 tonnes de cacao contre environ 2.969 tonnes de cacao pour la même période à la précédente campagne.
La relance de cette filière est inscrite dans le programme national d'investissement agricole pour la sécurité alimentaire (PNIASA) estimé à 600 milliards de francs Cfa. Elle bénéficiera du financement de la culture et des recherches scientifiques.
Cette dynamisation de la filière se fera sur quatre axes d'intervention dont le renforcement de la productivité, l'organisation des producteurs et l'appui à la commercialisation.