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En Afrique, l'informatique dématérialisée est depuis longtemps chose courante au niveau du consommateur final. Il suffit de penser à tous ces internautes qui surfent Yahoo et Hotmail  pour accéder à leur courrier électronique.

Aujourd hui ses promoteurs cherchent à nous persuader qu ils vont introduire un changement fondamental tant pour les consommateurs finaux que pour la clientèle entreprises. Oubliez votre ordinateur ou votre portable et pensez seulement aux logiciels et aux fichiers que vous pouvez accéder  via l Internet à partir de n importe quelle machine. Russell Southwood s est entretenu avec Hennie Loubster, le responsable régional de Microsoft pour l Afrique de l Ouest, l Afrique de l Est, l Afrique centrale et les îles de l océan indien, sur sa vision du développement de l informatique dématérialisée sur le continent.

L argument clé pour l informatique dématérialisée dans le contexte des pays développés est qu elle offre aux personnes et aux grandes sociétés des modes de financement différents pour les logiciels et les équipements. Au lieu d acheter tous les équipements, les logiciels, les espaces de stockage plus la sécurité et l entretien, vous achetez le service auprès d un fournisseur et payez l équivalent d une location mensuelle pour tous ces produits.

Selon Hennie Loubser, « les sociétés, aujourd hui, peuvent opter pour des centres de traitement des données plus grand à un prix plus rentable que le coût de le construire soi-même. C est aussi une bonne option pour réduire la complexité attachée au fonctionnement de ses systèmes et la complexité des mesures de sécurité qu ils supposent. Il s agit d une amélioration de la productivité et de l acquisition de nouvelles perspectives commerciales ». Selon Gartner, dans les marchés des pays développés, 20% des organisations ne possèderont peut-être plus leurs propres infrastructures informatiques, d ici trois ans.

Microsoft est déjà en charge de 23 millions de Xbox Live et de 370 millions de comptes Hotmail. Fort de cette expérience, la société offre des services informatiques dématérialisés qui permettront à un éventail de programmes de fonctionner à distance à partir d un serveur. La société a développé un ensemble de solutions pour améliorer la productivité. Elles incluent Exchange Mail, une messagerie instantanée, la téléphonie sur IP et des logiciels collaboratifs comme Office Live et SharePoint Online. Microsoft offre aussi SQL Azure pour le stockage de données, la gestion et la sécurité. Selon Hennie Loubster, « l objectif est de donner aux consommateurs le choix quant à la façon dont ils souhaitent accéder à ces services ».

Sachant que les utilisateurs africains sont familiers et à l aise avec le service Hotmail, Hennie Loubster voit une opportunité d étendre ce type de service à distance auprès des PME. « Mettre ces services à disposition représente une opportunité massive. Vous n avez pas toujours besoin d un PC. Vous pouvez utiliser votre portable. Notre challenge est d encourager la communauté de développeurs à voir l informatique dématérialisée comme une opportunité et de fournir l infrastructure sur mesure à l utilisateur final via le programme SQL Azure ».

Microsoft veut commencer à déployer ces types de services en Afrique du Sud en signant des partenariats avec les opérateurs télécoms qui en assureront la commercialisation. Il y a évidemment des obstacles techniques comme par exemple la latence et par conséquent «il est important d avoir des partenaires proches des utilisateurs finaux ».

Comment allez-vous déployer des centres de traitement des données de grande capacité comme ce qui ont été construits dans d autres régions dans le monde ? « Nous concluons des partenariats dans les économies les plus larges sur le continent comme par exemple le Nigéria, le Kenya, l Angola et ensuite il y a les économies de second rang comme le Ghana, la Tanzanie,l Ouganda et le Rwanda. Cela va nous garder occupé durant les dix-huit prochains mois. Les opérateurs mobiles voient les services data comme un marché porteur et par conséquent nous avons quelque chose en commun à partager. Nous avons tous les deux du contenu et des services à promouvoir auprès des utilisateurs finaux. Il s agit d un scénario avec lequel nous sommes prêts à entrer sur le marché».