Même une lecture en diagonale des seuls résultats issus du 2nd tour de l élection présidentielle malienne permet de comprendre comment un pays en sécession, otage d une bande de trafiquants et de terroristes, a su organiser dans le calme et la sécurité des élections présidentielles certifiées ISO Crédibles. C est presque en jubilant que HOLLANDE François félicite et assure de la continuité du soutien indéfectible de la FRANCE. Le Mali a certainement usé de beaucoup d incantations, de sacrifices de bestioles et de gris-gris pour trouver en sept mois autant de ressources financières, logistiques et humaines afin d en imposer jusqu aux confins du désert et départir sans coup férir plus d une vingtaine de candidats à la magistrature suprême. A moins que ce ne soit celui qui manSuvre les hostilités qui en a imposé la trêve salvatrice & depuis Paris.
En effet, s il est quasi impossible d établir des complicités entre l AQMI et le Quai d Orsay, l évidence se passe d analyse que les indépendantistes Touaregs du MLNA, les putschistes et le Pouvoir à Bamako tètent ensemble les mamelles de MARIANNE qui n hésite pas à administrer des fessées stratégiques aux turbulents.
Le Mali en refusant de perdre le Nord, a sacrifié sur l autel de son intégrité territoriale sa dignité et sa souveraineté bafouée, légitimant l opération SERVAL de reconquête coloniale des territoires de l Afrique Occidentale Française(AOF). La Magnifique France, du haut de sa stature de puissance néocoloniale, aurait pu, par grâce et « Force Bonté », nous épargner cette mascarade électorale au Mali où la précipitation dans l organisation frise le tragicomique.
Après les deux tours des 28 juillet et le 11 août 2013, les Résultats de cette élection présidentielle, les seuls possibles, auraient pu être proclamés bien avant le scrutin, dès que HOLLANDE François avait fini d en commanditer l organisation et l agenda. Les 48,9% du« sursaut national » cachent mal les 13,2% de bulletins nuls et les 190 000 réfugiés et maliens de Montreuil privés de vote. Quelques voix « autorisées » ont tout de même décrié des irrégularités et dysfonctionnements qui cependant n entachent pas de façon significative la crédibilité des résultats : +77% au dauphin IBK !Mobutu ne ferait pas mieux.
Face à la commande du bailleur de l HEXAGONE, on se rappellera la rebuffade en juin dernier de Traoré Dionkounda qui voulait spéculer sur la faisabilité tellement la période imposée semblait trop proche et irréaliste. Il sera raisonné par « ADO-l y-voit-rien » actionné par le « Parrain-HOLLANDE ». Le défilé d allégeance des troupes indigènes le 14 juillet 2013 sur les champs de Mars finit de convaincre définitivement. En commémorant la prise de la Bastille(1789), la France qui fête sa Nation libérée il y a 224 ans, sonne la reconquête coloniale de l AOF. Les guides-éclaireurs Tchadiens de SERVAL recevront, à Dakar, dans le même sillage, la médaille du vieux nègre de service pour honneur rendu aux chasseurs et féticheurs traditionnels maliens.
Le scénario de la parodie s inscrit dans la continuité de l Etat et remonte au désordre Libyen sous SARKOZY. L espace européen en proie aux crises socio-économiques a mis davantage la France à l étroit qui pour exister a besoin de ressusciter son historique espace vital africain. Le stratagème consista d abord à attiser l effervescence du déploiement et l armement ultramoderne des groupes narco-jihadistes dans le désert, puis à suspendre le démantèlement de la Libye et l assassinat de Kadhafi comme une épée de Damoclès sur la tête enfiévrée du Mali qui en a perdu le NORD. En fin les voisins, algériens, mauritaniens et Burkinabés, sont mis à contribution pour augmenter le tournis.
C est alors que le Capitaine SANOGO Amadou Haya, las de combattre à mains nues les Jihadistes et les rebelles touaregs, le 21 mars 2012, à un mois des élections prévues, orchestra avec brio le Putsch contre le Président ATT, lâché par la France. Exfiltré in extrémis par l armée sénégalaise équipée et téléguidée par Paris, il jouit du statut de réfugié politique à Dakar. Le malheureux avait pourtant donné tous les gages qu il ne se présenterait pas aux élections présidentielles prévues du 29 avril au 13 mai 2012.
Par la suite, toute L Afrique finit de démontrer, dans des sommets et symposiums d atermoiements, son incapacité à repousser la menace islamiste et séparatiste installée à Tombouctou et Kidal, mais qui déjà titille Nioro, Gao et Bamako. L aveu du déshonneur continental que le Mali ne saura trouver son salut que par un secours venant hors d Afrique sera présenté alors comme une idée de génie.
Dans cette cacophonie pathétique, les forces de défense du Mali frileuses et désarmées devant les Jihadistes- indépendantistes se redéployent de nouveau en JUNTE pour administrer encore une correction mémorable au Président par intérim qui a dû aller se soigner et se débriefer en France ; cette JUNTE-là dont l affinité avec le Président élu, IBK, ne surprend personne. La baffe correctionnelle en rappel solennel que tous les chemins mènent à PARIS où trône l unique maître du jeu porta ses fruits.
Les soldats français de SERVAL, camouflés en véritables chats-tigres, dispersèrent aux quatre coins du désert comme par enchantement, la bande sauvage des barbares enturbannés. La phase postproduction est déclenchée sur la base d un marketing implacable : libération, stabilisation, restauration, réunification, démocratisation. SARKOZY vient en appoint créer le débat sur les opportunités pour un meilleur coup de PUB. Nicolas n avait pas besoin de lire l histoire, il en écrivait les pages. Ainsi, après avoir porté les lumières de la civilisation à l Afrique, la France a aujourd hui l impérieux devoir d y assurer la Liberté des peuples et la stabilité des Etats.
L Elysée, comme au temps des dieux mythiques, continue de dérouler la trame bienheureuse du destin malien, décide des dialogues et procède au casting des acteurs principaux de la pièce dont la projection au bord du Djoliba se poursuit. Les indigènes peuvent s estimer heureux d en être les figurants et les spectateurs. Sous des décors néocoloniaux, l Afrique Occidentale Française(AOF) dont la souveraineté symbolique remonte à moins d un demi-siècle apparait dans tous ses atours de nouvelle dulcinée. Le parrainage et le coaching français des clubs politiques de l Afrique francophone serviront aussi désormais à repousser les prétendants asiatiques et américains. A bon entendeur &.