Nairobi fait partie des villes africaines incontournables en termes d’investissements. La capitale du Kenya, la plus grande économie d’Afrique de l’Est, a été classée destination la plus attrayante pour les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique.
Elle est également un pôle régional de services financiers, une position qui la distingue clairement des 20 autres villes africaines du dernier rapport de PwC sur le continent. Le rapport a analysé des variables telles que le logement, les transports, l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation, la sécurité publique ainsi que des indicateurs économiques clés comme le PIB, les inégalités, la croissance de la classe moyenne, le climat des affaires et les flux d’IDE.
Au cours de l’exercice 2013/2014, les IDE au Kenya auraient dépassé les 150 millions de shillings (1,59 milliard de dollars), grâce à la confiance accrue dans le climat d’investissement du pays, malgré les attaques terroristes d’al Shabaab, un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda.
Les autre pays africains pourraient tirer un certain nombre de leçons de cette réussite kényane à travers les facteurs clés qui ont permis à Nairobi de se distinguer.
Le développement rapide des infrastructures
Les infrastructures jouent un rôle fondamental pour attirer des investisseurs sérieux. Selon PwC, de bonnes infrastructures mènent à de meilleures villes étant donnée la forte corrélation entre les infrastructures, le capital humain et l’économie. « Comme le graphique accompagnant l’évolution de l’infrastructure l’illustre, la trajectoire de développement des villes prospères de l’Antiquité à nos jours a suivi une certaine ligne. Schématiquement, elle va de l’infrastructure au capital humain pour, enfin, arriver à une économie robuste et auto-entretenue, dont une partie des bénéfices finance la vie urbaine à son apogée : des arts et de la culture à la durabilité de l’environnement », lit-on dans le rapport.
Au niveau national, le Kenya a bénéficié d’investissements importants dans les secteurs énergétique, maritime, aérien et ferroviaire. Ceux-ci proviennent en grande partie de capitaux étrangers injectés par de gros investisseurs comme la Chine, le Japon, l’Europe occidentale et les Etats-Unis.
Pionnier dans l’adoption des technologies
Le pays est également un leader incontestable dans l’adoption des technologies et dans l’avancement du continent africain. Sa plateforme bancaire mobile (M-Pesa) est globalement félicitée pour avoir renforcé l’inclusion financière dans le pays. Elle a maintenant été adoptée dans certaines régions d’Europe et d’Asie. Nairobi apparaît également comme la seule ville intelligente africaine du Top 20 des villes intelligentes dans le monde.
Le projet de construction de la ville technologique de Konza, un pôle technologique qui sera construit dans le cadre de la Vision 2030 de cette nation d’Afrique de l’Est, a également suscité l’intérêt des géants mondiaux clés du secteur technologique, dont IBM (qui a établi son premier laboratoire de recherche en Afrique à Nairobi l’année dernière), Google, Microsoft et Intel. Surnommé le « Silicon Savannah » africain, le projet devrait être un moteur économique clé pour le pays dans les années à venir.
Des ressources minérales de haute valeur
En plus des ressources naturelles comme le charbon et le titane, la récente découverte de pétrole et de gaz a énormément contribué aux entrées d’IDE au Kenya au cours des trois dernières années. Excitées par les nouvelles perspectives, plusieurs entreprises du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada ont œuvré à rapidement mettre en place des camps opérationnels à Nairobi.
Un nombre croissant de consommateurs
Le nombre croissant de consommateurs dans le pays, ancré sur une classe moyenne en pleine expansion, a fourni des opportunités d’affaires parfaites pour toutes sortes de biens de consommation. Les fabricants de Telco sont désireux de pénétrer cet espace comme beaucoup d’autres entreprises étrangères dans divers secteurs. Le géant sud-africain Massmart a prévu de faire une entrée au Kenya en mai dernier, commercialisant sa marque sous le nom « Game ». Le distributeur français Carrefour, aurait également signé pour un mouvement similaire.