Le projet de loi de Finances 2011 table sur un taux de croissance de 5%, un taux d'inflation de moins de 2% et un déficit budgétaire de 3,5%, a annoncé, mardi à Rabat, le ministre marocain de l'Economie et des finances, M. Salaheddine Mezouar, cité par l'agence de presse MAP.

"Nous prévoyons un taux de croissance de 5% soit une amélioration de 1 point par rapport à 2010 dans le cadre d'une maîtrise totale du niveau d'inflation à moins de 2% et du déficit budgétaire qui va être ramené à 3,5%", a souligné M. Mezouar dans une déclaration à la presse peu avant la réunion du conseil de gouvernement.

En dépit du contexte économique mondial, le projet de loi de Finances 2011 vise à consacrer le modèle de développement initié par le Roi Mohammed VI à travers le soutien du taux de croissance, le maintien du soutien à l'investissement, aux réformes et aux stratégies sectorielles et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens et des équilibres macro-économiques, a poursuivi le ministre.

Ce projet intègre également une multitude de dispositions orientées vers la concrétisation des stratégies nationales en relation avec la place financière de Casablanca, mais également en matière d'IS pour les toutes petites entreprises, ainsi qu'en matière d'encouragement des entreprises qui opèrent dans l'informel pour aller vers le formel, a-t-il dit.

Le ministre a également cité "certaines dispositions relatives à la flexibilité des entreprises pour qu'elles puissent agir en matière d'investissement et de prospection des marchés à l'international".

Ce projet, a-t-il dit, confirme l'orientation stratégique vers le marché africain, à travers des mesures de soutien à l'export et à l'investissement en vue de consacrer l'orientation stratégique du positionnement du Maroc au niveau de la région.

M. Mezouar a, par ailleurs, souligné que le projet a été élaboré conformément à une approche équilibrée basée sur le soutien du taux de croissance, tout en veillant sur l'aspect social à travers la promotion de certains secteurs sociaux notamment l'enseignement et la santé.

Le ministre, qui a annoncé que le volume des investissements publics connaîtra une hausse dans le cadre de ce projet de loi, a mis l'accent sur l'importance du soutien de l'épargne, eu égard à son rôle dans l'accès des citoyens au logement ainsi que dans la promotion de certains secteurs sociaux notamment l'éducation et la formation.