Il n'y a rien de tel qu un repas gratuit, non? Cela semble être également le cas quand il s'agit de marketing via les réseaux sociaux, non seulement en Afrique mais aussi partout dans le monde.
On ne peut nier que les réseaux sociaux, étaient autrefois largement considérés comme un effet de mode. Aujourd'hui, cette pensée est révolue et ils constituent même un véritable atout pour les marketeurs. C'est du bouche à oreille sur GRATUIT, non?
Ou pas.
Des experts en médias sociaux au Kenya et en Afrique du Sud ont mis en garde les entreprise de ne pas considérer que le marketing sur les résaux comme Facebook et Twitter, est gratuit. Oui, ces plates-formes peuvent être on ne sait combien plus rentable que la publicité traditionnelle à la télévision ou via des impressions, mais elles nécessitent du temps, de l'argent et une pensée stratégique pour être efficace.
« Si placer du contenu sur Facebook via des pages de fans est gratuit pour les marques, le défi est d'attirer les bonnes personnes sur cette page et que celles-là, à leur tour, partagent le contenu avec les bonnes personnes qui aident finalement la marque à atteindre ses objectifs », explique Sifiso Mazibuko, gestionnaire national du compte Facebook de Habari Media.
Le vieil adage de « construisons et ils viendront » ne s'applique certainement pas sur Facebook. Il y a plus de 25 milliards de pièces de contenu partagées sur Facebook chaque mois, avec tellement de choix & Alors pourquoi un utilisateur choisirait-il votre contenu, non seulement pour le voir, mais aussi pour le partager?
« Les attentes irréalistes »
Mark Kaigwa, spécialiste kenyan des médias sociaux est d accord : « Les entreprises kenyanes se rendent compte que nous sommes un foyer d'activité numérique, les gens comprennent que le Kenya renferme une partie des citoyens d Afrique éclairés d un point de vue numérique, avec une population croissante sur Twitter et plus d un million d'utilisateurs Facebook. »
« Cependant, ils ne prennent pas en compte le coût de l'engagement et l'investissement nécessaire. D'une part vous, il est vrai qu ignorer ce canal fait plus de mal que de bien, mais pour autant, sur le retour sur investissement, il y a des attentes irréalistes, compte tenu de la façon dont les médias sociaux organiques tendent à être. »
Afrique : la dynamique Facebook du continent
Selon SocialBakers, l'endroit où sont regroupées les statistiques sur Facebook, l'Afrique est actuellement le continent le plus dynamique sur Facebook et a augmenté de plus de 50 pour cent le nombre de ses 25 millions utilisateurs Facebook en six mois à Février 2011. Les trois premiers pays en Afrique sont l'Egypte (5,6 millions d'utilisateurs), l'Afrique du Sud (3,7 millions d'utilisateurs) et le Maroc (3 millions d'utilisateurs).
Kaigwa donne l exemple d un certain nombre de sociétés kenyanes embrassant les médias sociaux, et le faisant bien :
- Safaricom, avec @SafaricomLtd sur twitter et sa page Facebook.com/SafaricomLtd
- Kenya Airways, avec @KenyaAirways (la seule marque Twitter vérifiée au Kenya) et sa page Facebook.com/KenyaAirways
- Bata Kenya, avec sa page Facebook.com/batakenyafan et son compte twitter @BataKenya.
Il est de remarquer que toutes ces marques intègrent les médias sociaux en parallèle avec les autres circuits de commercialisation et travaillent dur à lancer des conversations avec leur communauté.
Woolworths, détaillant sud-africain est un autre excellent exemple d'entreprise qui a adopté les médias sociaux et l'a intégré étroitement avec d'autres initiatives web et marketing hors ligne. Voir Facebook.com/WoolworthsSA et @woolworths_SA.
Nokia Ovi Store
Mazibuko de Habari Media donne quelques exemples d'entreprises qui, une fois qu'elles ont construit leurs plateformes sur les médias sociaux, utilisent efficacement la publicité sur Facebook pour sensibiliser le public et intéressent particulièrement via leurs mentions par les utilisateurs des réseaux sociaux pour stimuler le bouche à oreille.
Une campagne publicitaire de sept semaines autour du lancement de Gautrain en Afrique du Sud a généré 1513 fans directement grâce à la campagne publicitaire et 5340 fans supplémentaires grâce à la propagation organique et un engagement continu des clients. Le taux de participation était de 0,62% et taux de clic (CTR) était de 0,44% ; deux résultats très élevés pour les médias sociaux selon Habari médias.
Une campagne Facebook de Nokia Ovi Store pendant la saison estivale 2010/2011 en Afrique du Sud a été destinée à accroître la notoriété de la page de fans Facebook, et d'encourager les inscriptions à une compétition. La campagne a généré un taux de clics global de 0,54% avec les annonces, sans compter les sondages atteignant des taux beaucoup plus élevés. 2133 fans sur Facebook ont également été acquis.
« Le défi permanent auquel Facebook fait face en Afrique est la faible pénétration de l'Internet, mais la croissance incroyable et la forte pénétration de la téléphonie mobile sur ce marché, offre encore aux marques la possibilité de se connecter avec les utilisateurs de Facebook sur leurs téléphones mobiles », a déclaré Mazibuko. « Grâce à l'utilisation de la gestion intégrée à travers les stratégies en ligne, il y a de nombreuses possibilités qui attendent d'être débloquées pour les marques africaines sur Facebook, tout ce qu'il faut pour réussir est une planification et une mise en Suvre efficaces ».
« Les marques qui cherchent à se démarquer de leurs concurrents ont prouvé que les médias sociaux et l'interaction des consommateurs sont un facteur qui ne peut être ignoré. Avec des budgets plus serrés, les grandes marques ou celles des marchés concurrentiels peuvent obtenir de meilleurs rendements par des exercices créatifs visant au renforcement de la marque en ligne. Plus qu'un simple exécutant d annonces en ligne sur les réseaux sociaux ou les moteurs de recherche, l'idée est de donner aux consommateurs une expérience, un voyage », a conclu Kaigwa.
