Les inondations qui ont récemment fait plusieurs dizaines de morts et des milliers de sinistrés en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale montrent que les villes africaines s étendent sans qu il y ait souvent de politiques d assainissement adéquates pour les accompagner.
Un nouveau rapport « Future Proofing Cities », publié hier par Atkins, évalue les risques les risques climatiques, les pénuries de ressources et les dommages aux écosystèmes des villes, et conseille d agir dès maintenant.
Les auteurs de la publication diffusent un message clair : Les villes en développement d'Afrique et d'Asie sont exhortées à agir maintenant afin d éviter une crise liée aux risques environnementaux.
L étude est née d'un partenariat entre Atkins, le Département du Développement International (DFID) et la University College London.
Elle couvre un total de 129 villes abritant 340 millions de personnes dans 20 pays différents et identifie les mesures pratiques que les villes peuvent prendre pour gérer les risques futurs.
Le rapport examine comment ces risques affecteront des méga-villes comme Bangkok en Asie et des plus petites comme Zaria en Afrique.
Il étudie également bon nombre de problématiques auxquelles sont déjà confrontées les grandes villes, dont le fait qu'actuellement la ville de Durban en Afrique du Sud doit dépenser 418 millions de dollars par an, soit 38% de son budget total, pour remplacer son écosystème (services de fourniture d'eau, protection contre les inondations, etc.).
Les prévisions révèlent qu'environ 75% de la population mondiale vivra en milieu urbain d'ici 40 ans et la quasi-totalité de cette croissance va se passer dans le monde en développement, avec 4,6 milliards de personnes qui devraient vivre dans des villes déjà en plein essor.
Future Proofing Cities fournit une nouvelle approche pour les questions urgentes découlant de l'urbanisation rapide. Le rapport évalue les risques environnementaux auxquels font face les villes de manière intégrée et identifie plus de 100 options politiques concrètes dans différents types de villes.
« Les villes précédentes prennent des mesures pour s assurer le meilleur avenir possible. Comme le démontre ce rapport, ce sont des défis complexes qui nécessitent de profondes connaissances techniques agrégées afin de comprendre l'ampleur et l'urgence des risques auxquels font face les villes », déclare David Tonkin, directeur général d Atkins au Royaume-Uni.
« Grâce à notre vaste expérience de travail dans les villes à travers le monde et à notre capacité à intégrer une gamme de disciplines, nous comprenons la complexité et les opportunités qui peuvent être créées. Cela n'est pas facile, mais il est important que tous ceux qui vivent, travaillent et investissent dans les villes se réunissent et conçoivent des solutions pour l'avenir », ajoute-t-il.
Pour le professeur David Price, vice-recteur en recherche de la University College London, le rapport révèle des « lacunes importantes dans les données, les connaissances et les observations », mettant en évidence « la nécessité d'une recherche de haute qualité sur la gouvernance des risques pour l'environnement urbain et l enrôlement des multiples acteurs dans la planification et la prise de décision ».
Pourtant, l étude traite aussi de la quantité de changement positif à notre portée pour des villes plus durables, plus équitables et plus sûres en Afrique et dans le reste du monde en développement.
« Ce genre de changement sera mieux réalisé avec la participation effective des agences internationales de développement associées à des universitaires, des décideurs, des praticiens et des citoyens », conclut David Price.
Pour aller plus loin, consulter l intégralité du rapport « Future Proofing Cities »