Les autorités guinéennes comptent relever le défi relatif à la stabilité des prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, la farine, le sucre et les huiles, ce sur l'ensemble des marchés de consommation du pays.
Une politique visant à mettre fin aux vielles habitudes marquées par le laisser-aller, qui a longtemps caractérisé le fonctionnement des marchés guinéens, avec des commerçants dont le seul but est de faire d'énormes profits sur le dos du pauvre consommateur.
Selon des tendances relatives à l'évolution des prix sur les marchés, c'est la première fois que la "stabilité des prix des denrées de première nécessité a été maintenue" durant le mois de jeûne musulman. La même tendance a été observée sur l'ensemble du pays.
Cela relève d'une convention passée entre le gouvernement et les operateurs économiques, après des conciliabules entre le gouvernement et les opérateurs économiques, à la veille du carême.
Ainsi, durant les 30 jours du mois de ramadan, le sac de 50 kg de riz importé a été vendu au consommateur à 200 000 francs guinéens soit 28,57 dollars, contre 300.0000 fg, le prix qui était pratiqué avant ce mois saint.
Durant la même période, le sac de 50 kg de sucre se négociait autour de 250 000 francs guinéens et le kilogramme à moins de 7 000 francs guinéens. Le kilo de viande était lui vendu à 27 000 fg contre 32 000 francs guinéens.
Le prix de la miche de pain est resté quant à elle invariable. Comme cela avait été promis par l'association des boulangers de Guinée.
Dans l'ensemble, les prix de plusieurs autres produits dont les légumes ont connu une baisse sensible, grâce à "une surveillance systématique des prix instaurée par les services spécialisés du département en charge du commerce", dont les agents ont été déployés sur les différents marchés du pays, a confié à un reporter de xinhua un cadre du ministère du Commerce.
Toutefois en Guinée, il est évident que tous ces accords entre le gouvernement d'une part et les acteurs économiques et professionnelles des différentes filières de consommation des produits locaux de l'autre, sont le plus souvent "violés", dès après le mois de carême musulman, faute de "suivi et d'actions concrètes de la part des parties ayant négocié lesdits accords d'homologation des prix".
C'est pourquoi, durant les années précédentes, dès après le ramadan, les prix des denrées de large consommation flambent de nouveau. Cela au grand dam des pauvres consommateurs, dont le pouvoir d'achat est très limité, faute de création de richesse.
Une responsabilité qui incombe souvent au ministère du Commerce qui, n'ayant pas pris des mesures nécessaires et adéquates, pour faire face à cette fluctuation des prix qui dépend de la seule humeur des commerçants.
Par ailleurs, nombre d'observateurs saluent les efforts consentis par les services de la Banque centrale de la République portant sur l'équilibre des valeurs de change des différentes devises étrangères, notamment le dollar, le francs CFA et l'Euro, par rapport au franc guinéen.
Dans cette foulée, cette institution bancaire tient régulièrement des séances "du Marché Interbancaire des changes (MIC)", avec les responsables de plus d'une dizaine de banques primaires implantées en Guinée", des occasions mises à profit pour "fixer le taux de référence du franc guinéen face au dollar".
Il conviendrait de rappeler que pendant tout le long du mois de carême musulman, la valeur de l'euro a été maintenue à 1 euro contre près de 7 000 francs guinéens, et 1 dollar pour 6.850 francs guinéens, pour le compte des échanges bancaires entre la BCRG et les banques primaires.
Pendant ce temps, sur le marché parallèle communément appelé "marché noir", un euro s'échangeait contre 8.000 fg et 1 dollar contre 7 000 fg.
Grace à cette "politique globale de suivi et d'avant-garde des autorités monétaires et bancaires du pays, la variation du niveau général des prix s'est située à 18 % contre 18,7% pour le mois de juillet.
Devant cette performance économique et monétaire "presque jamais réalisée", la dernière mission d'évaluation de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) avait conclu que "les perspectives pour le reste de l'année 2012 et pour 2013 sont positives", avant de souligner que "la croissance économique devrait se situer aux alentours de 5 %, tandis que l'inflation devrait poursuivre sa tendance baissière.
Des efforts certes encourageants en terme de perspectives, mais qui dénotent aussi assez de défis à relever par les autorités actuelles, afin de parvenir à de meilleurs résultats, pour le compte du plan quinquennal 2011-2015 annoncé par le gouvernement guinéen.