Lundi, le Kenya a lancé son plus gros investissement dans la production d'électricité géothermique avec la mise en service d'une centrale de 280 mégawatts (MW) à Olkaria, à Naivasha, à environ 100 kilomètres à l'ouest de la capitale Nairobi.
Le projet de près de 950 millions de dollars américains s'achèvera en décembre 2014, permettant à la géothermie de contribuer à hauteur de 30 % au mélange énergétique du pays.
Le Kenya estime son potentiel géothermique à 7000 MW, mais ne produit actuellement qu'un peu plus de 150 MW, soit environ 13 % de la production totale d'électricité.
Les ressources géothermiques au Kenya sont situées le long de la Vallée du Rift, dans la région côtière, sur les Homa Hills à Nyanza et dans les montages de Myambene dans l'est du pays. La production géothermique est considérée comme la meilleure source d'électricité abordable pour le Kenya et s'inscrit dans le cadre de son objectif de développement, qui est d'atteindre le statut de pays à revenus moyens d'ici 2030.
Le nouveau projet a été financé par les groupes de développement multilatéraux, notamment la Banque d'investissement européenne, la Banque mondiale, la Banque de développement allemande KfW, et l'agence de développement japonaise JICA.
Les travaux de construction sont également menés par différentes entreprises, dont le Chinois Greatwall Drilling Company, Toyota Tusho et Synotech Company, entre autres.
Le projet devrait placer le Kenya sur la carte mondiale de la géothermie, car ce sera l'unique plus grand projet mondial en termes de production électrique.
Il placera également le pays dans le peloton de tête de la liste des pays producteurs d'énergie géothermique dans le monde, dominée par les Etats-Unis (3000 MW) et les Philippines (2000 MW).