A l’issue du forum organisé le 02 avril 2015 au Djeuga Palace de Yaoundé, une seule idée est restée figée dans les consciences ; celle du dépassement du soi en matière d’innovation technologique et informatique en Afrique .
« Au JCertif, on veut des projets qui font rêver. On veut des projets qui font dire « Waouhhh ! » comme ce drone que vous avez vu décoller juste au travers du contrôle vocal et ce, en lingala ». Ces propos sont ceux de Max Bonbhel, initiateur du projet, prononcés lors du JCertif Forum Yaoundé 2015. Juste une phrase comme celle-là pour susciter l’esprit de challenge et relancer le débat dans l’environnement des TIC local. Cet évènement suscité sciemment pour mettre en compétitivité les acteurs du domaine des technologies et de l’innovation électronique, en était à sa première édition. L’Afrique ayant besoin d’initiateurs de projet et de développeurs de solutions allant du web développement au Cloud en passant par le mobile et le web design, il aura donc été impératif pour décideurs, étudiants, programmeurs de se retrouver dans le même cadre et de répondre à une question : « qui peut créer quoi qui apportera un changement en Afrique et dans le monde ? ».
Si Max Bonbhel s’est attelé à donner le rôle des technologies et de l’innovation dans le renforcement des capacités des PME en Afrique Subsaharienne, les autres panélistes ont plutôt épilogué sur d’autres aspects de l’évènement ; notamment l’orientation des formations académiques (et par conséquent des talents) en direction des attentes du monde de l’emploi. Candace N. Bisseck, country manager de Kaymu Cameroun qui a eu cette tâche, a rencontré des étudiants avides de réussite et porteurs de projets – et pour cause. Sa phrase qui aura retenu le plus d’attention dans la foulée et qui aura a impulsé un intense échange, était : « quel que soit ce que vous faites comme études ou comme projets gardez à l’esprit que vous devez être ouvert au marché de l’emploi et ce, à tout moment ».
Apporter un changement dans le monde implique de connaitre et maîtriser le pouvoir que l’on a. Utiliser cette essence à bon escient notamment en mettant en corrélation les entrepreneurs et les porteurs de projets permet de sortir du lot. Plusieurs ont osé ce pari et l’ont réussi (S. Jobs ; M. Zukenberg ; B. Gates), le JCertif se présente donc, non comme un exploitant mais comme un propulseur de talents dans une Afrique où bon nombre se perdent ou se désorientent faute d’accompagnement ou de guide. C’est certainement afin de crier stop à ce gâchis que M. Bonbhel a initié ces forums. Créé au Canada en 2010, le Java Certification [JCertif] est impulsé par de grands groupes tels IBM, Oracle, Google, Kaymu, Objis, YekoLab…
D’après Eric Chimi, président du comité d’organisation de cet évènement, le second volet dénommé JCertif Big Event est prévu pour le mois de Juillet prochain et la plupart de ces entreprises devraient se faire présentes. Alors, construire des maisons grâce au son de la voix ou réaliser une opération chirurgicale à distance, c’est peut-être pour demain…