C’est au Sénégal, il y a juste deux cents ans, qu’est née l’école publique et laïque en langue française en terre africaine. L’établissement n’avait évidemment pas pour vocation de former des élites et il fallut plus d’un siècle pour que l’école française produise son premier bachelier sénégalais. Jusqu’à la deuxième guerre mondiale, l’autorité coloniale n’encouragera pas, c’est le moins qu’on puisse dire, les jeunes africains à accéder à l’université ; comme l’illustrent les parcours chaotiques d’un Mamadou Dia, d’un Assane Seck ou d’un Amadou Mahtar Mbow… Néanmoins le français avait pris racine au Sénégal, il était parlé notamment dans les « Quatre Communes », c’était la langue des assemblées ou des conseils locaux .De David Boilat à Ousmane Socé Diop en passant par Mapathé Diagne, les Sénégalais seront parmi les premiers africains à traduire en langue française leurs rêves ou leur imagination…