L'adhésion de l'Afrique du Sud au BRIC à la fin de 2010 intensifiera sans aucun doute l'importance du groupe dans le monde et promouvra la coopération entre les économies émergentes, ont estimé des analystes et des médias.
Pourtant, l'Afrique du Sud doit déployer davantage d'efforts pour développer son économie, afin de jouer un plus grand rôle pour atténuer le déséquilibre de l'économie mondiale avec les autres pays du BRIC, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.
Après l'admission de l'Afrique du Sud, le BRIC est rebaptisé le BRICS.
La décision du BRIC d'accorder à l'Afrique du Sud le statut de membre à part entière du groupe a été un choix stratégique et mutuellement bénéfique, ont indiqué des médias sud-africains.
"Nous sommes convaincus que l'accession sud-africaine promouvra le développement du BRIC et renforcera la coopération entre les économies émergentes", a affirmé mardi Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'un point de presse.
Le président chinois Hu Jintao avait donné une lettre d'invitation à son homologue sud-africain, Jacob Zuma, pour l'inviter à participer à la 3e réunion des dirigeants du BRIC, qui se déroulera en 2011 à Beijing, a confirmé Mme Jiang.
Elle a également qualifié de stable, réciproquement avantageuse, ouverte et transparente la coopération entre les pays du BRIC.
La tendance que les économies émergentes et les pays en voie de développement constituent les nouveaux moteurs de la croissance économique mondiale, avec l'accession sud-africaine au BRIC, sera très en vue, a indiqué Folha de Sao Paulo, journal brésilien à grand tirage.
Les pays en voie de développement joueront un rôle plus important et plus positif dans la mise en oeuvre de la prospérité de l'économie mondiale, a-t-il ajouté.
D'après des experts indiens, l'adhésion de l'Afrique du Sud ne profitera pas seulement à la coopération entre les pays du BRIC, mais aussi au développement économique africain voire mondial.
Le ministère russe des Affaires étrangères a fait savoir mercredi que l'entrée de l'Afrique du Sud au BRIC était "en conformité avec les tendances d'un développement mondial soutenu, dont l'émergence d'un système international caractérisé par de multiples centres".
"L'entrée de (l'Afrique du Sud), un participant actif au G20 et la première puissance économique en Afrique, accroîtra non seulement le poids économique total de notre association mais aidera également à créer des opportunités pour la coopération pratique et mutuellement bénéfique au sein du BRIC", a affirmé le ministère.
Pourtant, de nouveaux problèmes se dessinent durant l'élargissement du BRIC.
Un journal sud-africain, Pretoria News, a récemment évoqué que la croissance économique nationale était à la traîne des pays du BRIC, exhortant l'Afrique du Sud à renforcer la coopération avec les autres membres, en vue de jouer un rôle primordial pour promouvoir les liens qu'entretiennent l'Afrique et eux.
Andrie Pineri, un chercheur de l'Institut de recherche économique appliquée, basé au Brésil, a récemment confié à Xinhua que l'entrée de l'Afrique du Sud au BRIC promouvrait certainement l'influence du groupe dans l'économie mondiale.
Cependant, il a appelé les économies émergentes à mener une coopération plus étroite, afin de réduire l'écart de longue date entre les hémisphères nord et sud et d'atténuer le déséquilibre de l'économie mondiale.