Certains analystes, comme Placide Moussounda de la Nouvelle Afrique, soutiennent que l'Afrique francophone a très peu bénéficié de la France depuis l'indépendance. Je suis de ceux qui ont toujours considéré la relation continue entre la France et l'Afrique comme suspecte et préjudiciable à la croissance et au développement du continent.
La France a colonisé une grande partie de l'Afrique avant les indépendances des années 1960. Les anciennes colonies de la France incluent les pays d Afrique du Nord comme le Maroc, l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie et la Libye. En Afrique de l'Ouest, les anciennes colonies françaises comprennent la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Mali, le Niger, la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal et le Burkina Faso. Dans la région d'Afrique centrale et équatoriale française, le Tchad, le Cameroun français, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, le Congo Brazzaville et São Tomé et Príncipe comptent parmi les anciennes colonies françaises. L Afrique francophone comprend également les îles françaises ce Madagascar, de Maurice, des Seychelles, des Comores et de la Réunion.
Certains analystes, comme Placide Moussounda de la Nouvelle Afrique, 
soutiennent que l'Afrique francophone a très peu bénéficié de la France depuis l'indépendance.
Je suis de ceux qui ont toujours considéré la relation continue entre la France et l'Afrique comme suspecte et préjudiciable à la croissance et au développement du continent. Ma position est renforcée par une déclaration faite en 2007 par l'ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, pendant sa campagne présidentielle, où il a déclaré que « La France n'a pas besoin de l'Afrique ». Pendant la durée du mandat du président Sarkozy, les Africains francophones ont été rapatriés dans en grand nombre depuis la France. Malgré une telle humiliation et l'expulsion des Africains francophones de la France, la présence française en Afrique reste ferme.
Un autre domaine où l'Afrique francophone continue de souffrir du mariage avec la France est l'imposition du franc CFA, la monnaie utilisée par les anciennes colonies françaises d'Afrique centrale. Le terme CFA correspond à Coopération financière en Afrique centrale. Le franc CFA représente deux monnaies utilisées en Afrique qui sont garanties par le Trésor français. Les deux monnaies de la zone CFA sont le franc CFA d Afrique centrale et le franc CFA d Afrique de l Ouest. Bien que théoriquement séparées, les deux monnaies de la zone CFA sont effectivement interchangeables.
Selon l'ancien ministre français des Finances, René Pleven, le franc CFA a été créé le 26 Décembre 1945 dans les colonies françaises afin de leur épargner la forte dévaluation, ce qui facilite les exportations vers la France. Aujourd'hui, la création du CFA a nettement appauvri l'Afrique francophone. Cette monnaie est régie par trois banques centrales d'Afrique francophone : la Banque des États d'Afrique Centrale (BEAC) à Yaoundé au Cameroun, la Banque Centrale des Etats d'Afrique de l Ouest (BCEAO) basée à Dakar au Sénégal et la Banque des Comores aux Comores.
Les Citoyens français qui constituent une partie du conseil d'administration des banques mentionnées ci-dessus ont un droit de veto sur les décisions de ces banques, ce qui signifie que les décisions concernant le CFA sont considérablement influencées par les Français. La structuration et la composition des banques centrales rendent possible un flux sortant colossal des finances de l'Afrique vers le trésor public français. Cela signifie que les pays très pauvres d'Afrique financent la France. Il arrive que plus de 8.000 milliards de franc CFA approvisionnent la France depuis l Afrique. Cela signifie que plus de 40 millions d'Africains sont privés de leurs revenus. Cela peut être connoté comme de l'esclavage monétaire qui est le résultat du mariage de désagréments entre la France et l'Afrique francophone.
Le temps d'une nouvelle Afrique est venu. Cette nouvelle Afrique a besoin de se débarrasser du carcan du colonialisme qui continue de plonger le continent dans les égouts de la pauvreté. Les Africains ont besoin de cultiver l'esprit des marchés libres et cesser de compter sur l'aide notamment de la France. Peut-être qu'il est temps pour l'Afrique francophone, d'avoir sa propre monnaie à l instar d'autres devises comme le rand sud-africain. Permettre aux pays africains pauvres de financer continuellement le Trésor français n'est pas la voie à suivre.
En outre, l'Afrique francophone peut freiner les nombreuses barrières commerciales qui inhibent le commerce dans la région. L Afrique francophone peut faciliter le commerce avec l'Afrique anglophone et bénéficier d'une relation fructueuse qui profiterait au continent dans son ensemble, plutôt que de s'appuyer sur un mariage de désagréments qui n'a rien fait d autre que plonger l'Afrique francophone et l'ensemble du continent dans la pauvreté.
