Parmi les chercheurs africains les plus prometteurs de l’heure, le Nigérian Hallowed Olaoluwa sort nettement du lot du fait de son parcours scolaire et académique qui force l’admiration. A 13 ans, il fut le plus jeune élève de la République centrafricaine (RCA) à décrocher le baccalauréat, avec en prime la meilleure note en mathématiques.
Fort de ce succès, il est admis à l’université de Bangui dans les filières mathématiques et physique ; obtenant trois ans plus tard simultanément deux licences dans les deux disciplines. Il poursuit ses études séparément dans les deux filières et obtient à 19 ans deux masters. En cela, il reste à ce jour un cas unique en RCA.
En 2011, il retourne alors dans son pays et s’inscrit à l’université de Lagos où il décroche en moins de trois ans (2013) un doctorat en mathématiques. A seulement 23 ans, il est alors le plus jeune étudiant à obtenir un doctorat en mathématiques sur le sol africain. Il est d’ailleurs le major de sa promotion.
Aujourd’hui, il est maître de conférences à l’université de Lagos et poursuit en même temps une carrière de chercheur postdoctoral à l’université de Harvard aux Etats-Unis. Ses recherches portent notamment sur "l’ergodicité quantique en physique mathématique qui applique à la longue l’optimisation de différents systèmes en informatique, thermodynamique, optique, etc.".
Sans surprise, il faisait partie des 15 lauréats de la première édition du Next Einstein Forum (NEF) qui s’est tenue du 8 au 10 mars dernier à Dakar (Sénégal). En marge de cet événement, il a accepté de se confier à SciDev.Net pour décrire son itinéraire scolaire, évoquer ses travaux actuels et adresser un message aux familles, étudiants, chercheurs et décideurs du continent.