Huit métropoles africaines progressent rapidement, améliorent leur stabilité et leur niveau de sécurité, et font face à leurs problèmes d'inégalité de revenus et de santé, selon une perspective dégagée par le cabinet de conseil A.T. Kearney. Résultat ? Si ces villes soutiennent ce rythme, elles seront en mesure de rivaliser avec les leaders mondiaux comme New York, Paris et Londres.
A.T. Kearney a, par ailleurs, publié le « Global Cities Index » (GCI), qui classe 84 métropoles de plus d’un million d’habitants, pour lesquelles 26 critères sont pris en compte. New York, Londres, Paris, Tokyo et Hong Kong occupent, sans surprise, le Top 5 dans ce classement.
Le classement mondial des villes émergentes, l'Emerging Cities Outlook (ECO), mesure quant à lui la probabilité que les villes des pays à revenu faible ou intermédiaire améliore leur position mondiale au cours des 10 à 20 prochaines années. « Nous faisons cela en calculant combien de temps il faudrait à une ville donnée, à condition qu'elle progresse au même rythme qu'entre 2008 et 2013, pour atteindre le leader mondial dans chacun des 10 principaux indicateurs de l'activité économique, le capital-humain et aussi l'innovation, ce qui est crucial pour attirer les talents et les affaires. », indique le cabinet.
Addis Abeba est la ville y est la mieux classée en Afrique. La capitale de l’Ethiopie, qui abrite le siège de l'Union Africaine (UA) arrive en 3ème position au classement mondial des cités émergentes, derrière Jakarta et Manille. Alors que ses chiffres absolus dans le domaine de l'innovation sont assez faibles, Addis a considérablement amélioré ses performances au niveau des principaux indicateurs d'innovation entre 2008 et 2013. Au rythme actuel d'amélioration, la capitale éthiopienne est également parmi les villes qui, en dépit des disparités, enregistrent les meilleurs progressions en termes de revenus, santé et de transparence des entreprises.
La deuxième ville subsaharienne présente dans l'ECO est Nairobi, à la neuvième place du classement mondial des cités émergentes. IBM y a déjà construit un laboratoire de recherche.
Nairobi se positionne ainsi devant Johannesburg (13ème), Cape Town (16ème), Tunis (18ème), Casablanca (22ème), Le Caire (30ème) et Lagos (32ème).
« Les villes africaines sont à la croisée des chemins. Les mégapoles historiques que sont Johannesburg, Nairobi et Lagos continuent d'être parmi les villes africaines les plus globalisées. Mais avec une chute dans le classement depuis le premier indice en 2008, d’autres villes émergentes africaines pourraient rapidement les surclasser », note Dan Starta, l’un des auteurs du rapport.
Pour établir son classement ECO, publié le 22 avril, A.T. Kearney s’est basé sur cinq indicateurs: l’activité économique, le capital humain, l’échange d’informations, l’offre culturelle et l’influence politique.