La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) plaide pour l application d une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) "différenciée" sur les produits de luxe et les produits de grande consommation pour lutter contre l inflation et la cherté de la vie.
"L'un des éléments qui font que l'inflation monte, c'est la TVA. Nous avons demandé que la TVA soit différenciée, que les produits de grande consommation aient une TVA réduite et que les produits de luxe supportent une TVA plus lourde", a plaidé jeudi le coordonnateur de la CSCI, Patrick N'Gouan, face à la presse nationale.
Selon lui, une telle pratique aurait pour avantage de "garantir le caractère progressif de l'impôt".
"C'est-à-dire que les riches paient plus d'impôts que les pauvres, la TVA étant un impôt indirect. Et, comme la plupart des produits de luxe sont des produits importés une TVA lourde sur ces produits ne fera que réduire les importations au profit des produits locaux, ce qui contribuera à équilibrer la balance commerciale et la balance de paiement", a-t-il expliqué.
Le gouvernement ivoirien a publié fin mars un train de mesures censées juguler la hausse des prix des denrées alimentaires.
Il s'agit de mesures spécifiques propres à chacun des produits concernés par la hausse des prix, notamment le riz, des mesures d'ordre structurel visant à une meilleure administration de l'environnement commercial et de mesures d'ordre général permettant de consolider la lutte contre la vie chère.
Malheureusement ces mesures n'ont pas encore fait baisser les prix à l'exception de quelques grandes surfaces et supermarchés qui ont mis en oeuvre le protocole d'accord signé par le ministère du Commerce et les commerçants.
Selon les commerçants, l'un des principaux obstacles à une réduction des prix sur les marchés reste lié à la hausse du carburant à la pompe qui obère le coût du transport.