Le World Economic Forum vient de publier l'édition 2012/2013 de son Rapport Global sur la Compétitivité. A quels niveaux se situent les pays africains par rapport au reste du monde ? Votre pays se positionne-t-il dans le haut du tableau ?
Le classement se base sur une douzaine de piliers, à savoir les institutions, l infrastructure, la stabilité macro-économique, la santé et l enseignement primaire, l enseignement supérieur et la formation, l efficience du marché des biens, l efficience du marché du travail, la sophistication du marché financier, l aptitude technologique, la taille du marché, la sophistication des affaires et l innovation.
Cette année, six nouveaux pays ont été intégrés dans le rapport : le Gabon, la Guinée, le Libéria, les Seychelles, la Sierra-Leone et la Lybie. L'Angola et la Tunisie ne figurent plus dans le rapport du World Economic Forum qui a décidé de ne pas publier les résultats les concernant respectivement en raison de difficultés de collecte de données pour la première, et du changement structurel important dans les données économiques tunisiennes, rendant difficile toute comparaison avec les années précédentes.
La Suisse confirme son statut d économie la plus compétitive pour la quatrième année consécutive. Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande qui dépasse la Suède (4e). Ces pays ainsi que ceux d'Europe du nord et d'Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l'Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les États-Unis (7e), Hong Kong (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives.
La France a enregistré pour la deuxième année consécutive un recul de trois places, passant de la 15ème en 2010 à la 21ème place en 2012. En reculant de 3 places, la Chine occupe cette année la 29ème place.
Sans surprise, l Afrique du Sud en 52ème position, reste l'économie africaine la plus compétitive, malgré une chute de 2 places.
L'île Maurice (54e), occupe la deuxième position en Afrique.
Les quatre plus fortes progressions africaines sont enregistrées par le Nigeria (+12), le Ghana (+11), la Zambie (+11), et le Rwanda (+7). Le Maroc enregistre également une progression notable avec un gain de 3 places à la 70ème position.
Malgré leurs avancées, le Nigéria peut mieux faire en matière d'accès au financement, de corruption et d'infrastructures, tandis que le Maroc a de surcroit des efforts à mener pour améliorer l'efficacité de la bureaucratie de ses services publics.
Dans le reste de l'Afrique francophone, le Cameroun, rongé par la corruption selon les répondants, gagne malgré tout 4 places à la 112e position. Le Sénégal et le Bénin régressent et occupent respectivement la 117e et la 119e position faute de trouver une solution aux problèmes d'accès au financement, de taxes et de régulation fiscale.
Le Mali stagne à la 128e place, devant la Côte d'Ivoire qui perd 2 places à la 131e position. Ces deux pays sont handicapés par les problèmes d'accès au financement, de corruption et d'infrastructures inadéquates. Les répondants en Côte d'Ivoire se disent en plus préoccupés par l'instabilité politique.
Au bas du tableau, le Burkina Faso et la Guinée, qui occupent respectivement la 133e et la 141e place, sont confrontés aux problèmes d'accès au financement, de corruption, d'infrastructures inadéquates et de taxes. La Guinée doit aussi s'attaquer à la gestion de d'inflation et à la régulation des taux de changes par rapport aux devises étrangères.
Il va de soi que la plupart des pays du continent doivent poursuivre leurs efforts à tous les niveaux pour améliorer leur compétitivité.
Pour aller plus loin, lire l'intégralité du rapport du WEF.