Adopter ou retarder le nouvel accord climatique à Durban. Telle est la question qui tiraille les nations en développement, les économies émergentes, les nations industrialisées au sujet des blocs vulnérables au climat à retarder climatique à Durban. Cela montre non seulement la complexité de la question climatique, mais aussi comment les nations place leur intérêt propre en premier.

L'avenir du protocole de Kyoto, seul traité international imposant des objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés, s'annonce comme un sujet délicat aux côtés de questions comme les financements dont pourraient bénéficier les pays les plus vulnérables.

Les pays en développement exigent que les pays développés reprennent des engagements à l'issue d'une période initiale qui se termine fin 2012 et, au-delà du protocole de Kyoto lui-même, que les négociations débouchent sur un nouveau cadre international impliquant tous les pays.

En dépit des années de négociations prolongées et des objectifs fixés dans le Protocole de Kyoto, aucun pays n'a encore montré la voie pour construire une économie à faible émission de carbone.

Dilemme : la croissance économique ne peut être dissociée de la croissance des émissions. Le monde riche a, par le passé, pompé en trop grandes quantités le dioxyde de carbone, les riches émergents en font de même aujourd'hui. Notons, que l'Afrique fait partie des continents les plus vulnérables et les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique tout en faisant partie des pays les moins émetteurs de GES (l'Afrique sub-saharienne représente moins de 4 % du total mondial).

Aussi, les pays africains, plus pauvres, devraient-ils tout simplement demander de pouvoir polluer à leur tour en vue de prospérer?

Analyste sur Nextafrique.com.

Ingénieur en chimie fine, Kader travaille à Londres comme chercheur au sein d'une société de cosmétique. Ces centres d'intérêts sont la technologie, le développement durable et les sciences en général