La crise post électorale ivoirienne a fait perdre à l'économie burkinabé 2,2 milliards de F CFA de perte au mois de janvier 2011 liée aux surcoûts sur les prix des produits pétroliers.
Cette annonce a été faite au cours d'une conférence de presse, mercredi à Ouagadougou, par le Premier ministre, Tertius Zongo devant un parterre de journalistes suite à la mise en place dimanche 16 janvier dernier de son nouveau gouvernement.
Evoquant l'impact de la crise ivoirienne sur l'activité économique au Burkina, M. Zongo a laissé entendre que les hydrocarbures subissent de plein fouet l'arrêt des activités du train entre Ouagadougou et Abidjan.
Le Premier ministre a reconnu qu'il y a un impact de la crise sur l'activité au niveau du Burkina. « Déjà les mouvements de train et les camions sont bloqués, des difficultés d'approvisionnement par ci par là, des marchandises au port d'Abidjan qui ne bougent pas », a-t-il regretté.
Selon lui, il faut analyser la structure des prix des produits pétroliers pour le mois de janvier 2011, car il se trouve déjà que les wagons citernes ne marchent plus et qu'il faut trouver d'autres citernes camions en remplacement.
« Au mois de janvier 2011, le coût du baril de pétrole est en hausse, le dollar s'est maintenu à plus de 500 F CFA et sur chaque litre de produits pétroliers, il y a une hausse d'au moins 50 F CFA à cause des coûts supplémentaires», a déclaré M. Zongo.
Les prix maintenus à leur niveau actuel pour le mois de janvier seulement, a expliqué le Premier ministre, entraînent une perte de 2,2 milliards de F CFA.
« Les choses devraient aller si un contrôle plus rapproché était exercé sur le contribuable. Les marges permettront d'arriver au budget escompté pour l'année 2011», a espéré M. Zongo.
Le Premier ministre a expliqué la composition et les priorités du nouveau gouvernement et le rôle de la nouvelle équipe qui est de réussir le programme quinquennal du chef de l'Etat, Blaise Compaoré qui est de bâtir ensemble un Burkina émergent.
La réalisation d'une telle ambition, selon Tertius Zongo, nécessite une équipe renforcée et remotivée d'où le passage de 34 membres pour le précédent gouvernement à 38 membres pour le gouvernement présent.
Soulignant que l'actualité en cette année 2011 reste marquée par les réformes politiques et institutionnelles, M. Zongo a fait comprendre que c'est une nouvelle philosophie qui a conduit à la création de nouveaux ministères, à l'éclatement ou à la réorientation de certains autres.
L'autre défi du nouveau gouvernement, a indiqué le chef du gouvernement, est la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).
M. Zongo a souligné qu'en passant de 34 à 38 membres pour l'actuel gouvernement, il y a une augmentation du nombre de ministres, mais pas forcément une augmentation des charges, car plusieurs ministères étant rattachés à la présidence du Faso.
« L'objectif premier de ce gouvernement est de répondre aux exigences de recherche de synergie des différentes forces, de visibilité de l'action gouvernementale, de vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et des innovations, l'adoption de réformes politiques et institutionnelles en vue de consolider la démocratie au Burkina », a-t-il conclu.