Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) envisage d organiser une formation des leaders en développement d entreprises, à l intention des jeunes diplômés sans emplois du Bénin, a annoncé vendredi à Cotonou, le ministre béninois chargé de la Microfinance, de l Emploi des jeunes et des femmes, Mme Reckya Madougou, lors d un entretien accordé à Xinhua.
"Dans le cadre de son appui à la promotion de l'emploi en faveur des jeunes béninois, le PNUD-Bénin, en partenariat avec le ministère chargé de la Microfinance, de l'Emploi des jeunes et des femmes, lancent tout prochainement la formation des Leaders en développement d'entreprises", a indiqué le ministre Reckya Madougou.
Selon elle, cette formation permettra aux jeunes béninois de développer des réflexes et d'avoir le flair pour saisir des opportunités qu'ils n'auraient pas pu remarquer en situation normale.
Au Bénin, plus de 100 mille jeunes diplômés des universités béninoises, des centres de formation technique et d'apprentissage sont déversés, chaque année, sur le marché de l'emploi, sans qu'aucune structure adéquate les absorbe.
Pour le représentant résident du PNUD au Bénin, Mme Nardos Békélé-Thomas, avant de résorber le problème du chômage et du sous emploi au Bénin, le pays devrait créer plus de 110 000 emplois en moyenne par an au cours de la période allant de 2000 à 2015. Durant ces 15 ans, la population active du pays passera de 2,7 millions à 4,4 millions.
"Avec cet accroissement du taux du chômage et du sous emploi au Bénin, seule une petite frange de la population, précisément 20% des huit millions de la population totale, prend réellement en charge le reste de la population", a-t-elle indiqué, soulignant l'accroissement du taux de la pauvreté qui en découlera de cette situation.
"Déjà, le taux de pauvreté est ressorti à 35,2 pour cent en 2009 contre 28,5 pour cent en 2002. Avec cette situation, où le taux du chômage s'accroît d'année en année, celui de la pauvreté serait déjà revu à la hausse", a-t-elle indiqué.
Pour le moment, de jeunes béninois nantis des diplômes académiques, notamment le baccalauréat ou la licence, se retrouvent dans le secteur informel où ils exercent comme vendeurs d'essence frelaté aux abords des rues, secrétaires ou conducteurs de taxi-moto.