Le groupe CFAO est en passe de démarrer les travaux de construction de 20 centres commerciaux de nouvelles génération dans 20 pays d'Afrique de l'ouest et du centre, pour un montant global de 500 millions de dollars et cible des pays comme le Cameroun, la République Démocratique du Congo, le Gabon, le Sénégal, le Ghana, le Nigeria, ou encore la Côte d'Ivoire.
Trois formules de centre commerciaux sont envisagées :
- un hypermarché avec une galerie marchande et un espace pour des produits alimentaire,
- un supermarché avec les mêmes options,
- ou alors un une grande surface intégrée avec des offres de produits et de marques différenciées.
Le groupe français a déjà montré une illustration de sa nouvelle ambition pour la grande distribution africaine, à travers l'ouverture de l'hypermarché Carrefour d'Abidjan en Côte d'Ivoire, sous le label "PlaYce".
De grandes avancées ont été effectuées au Cameroun (première économie de la CEMAC et deuxième économie de la zone Francs CFA) où cinq sites ont déjà été identifiées et sont en phase d'évaluation. CFAO défend l’idée selon laquelle, l'ouverture de ces espaces commerciaux apportera des emplois durant et après les phases de construction, mais aussi sera une opportunité pour le développement des marques ou des produits agricoles locaux.
Rappelons cependant qu’un des grands bénéficiaires de ce développement, sera Carrefour, l'enseigne de grande distribution leader en France, qui s'est récemment associée à CFAO pour se déployer sur le continent africain, au-delà de l’Égypte, la Tunisie ou le Maroc où elle est déjà présente à travers des franchises.
Dans un pays comme le Cameroun où de nombreux investisseurs locaux (Dovv ou Scropole) se sont lancés dans le domaine, la concurrence risque de se multiplier. Il ne s'agira plus seulement de batailler avec les groupes Casino ou Arno, mais avec toute la puissance et l’expérience de Carrefour, un des leaders mondiaux du secteur.
Par ailleurs, ce projet d'expansion devrait bénéficier de l'appui de la Société Financière Internationale (SFI), la branche de la banque mondiale en charge du secteur privé. Cette dernière réfléchit sur la possibilité d'effectuer un investissement de 60 millions $ dans l'actionnariat de SGI Africa, contre une participation à hauteur de près de 20% du capital aux côté de CFAO Distribution (45%) et d’autres investisseurs dont les identités n’ont pas encore été publiées.