L'Afrique perd 50 milliards de dollars chaque année à cause des exportations illégales, selon l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

Mbeki a déclaré que l argent est « exporté illégalement au lieu d être investi dans le continent », lors du lancement du Groupe de haut niveau de la Commission économique des Nations Unies pour l Afrique (CEA) à Johannesburg.

 

 

Le groupe passera une année à étudier la situation en vue de proposer des mesures concrètes pour stopper ces flux, et Mbeki a déclaré que le problème doit être abordé avant que cela n ait un effet néfaste sur les perspectives de développement de l'Afrique.

« Près de 25 milliards de dollars rentrent dans le continent », note-t-il. « Cela signifie que le continent perd le double du capital qu il reçoit en aide financière. »

Bien que le groupe n'ait pas le pouvoir de décrets, il dit que l'enquête était d une « importance vitale » et « devrait se traduire par des mesures prises par le continent et par les pays individuellement. »

« Les gens vont importer un produit en Afrique du Sud qui est censé être vendu pour 10 rands, mais au lieu de cela les Sud-Africains en paient 30 rands - c'est l'un des moyens pour aspirer le capital hors du continent », a expliqué Mbeki. « Dans certains cas, les sociétés minières exportent du platine ... et dans les registres des douanes, elles déclareront exporter de l'étain, qui a un prix inférieur. »

Les autres membres du groupe comprennent Abdoulie Janneh, le président exécutif de la CEA, Olusegun Apata, le président de Coca-Cola Nigeria, et Raymond Baker, le directeur de Global Financial Integrity aux États-Unis.

Créée en 1958, la Commission économique pour l Afrique est l une des cinq commissions régionales qui relève, administrativement, du siège de l ONU. En tant qu organe régional de l ONU en Afrique, elle a pour mandat d appuyer le développement économique et social de ses 53 membres, d encourager l intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l Afrique.

 

Analyste sur nextafrique.com.

Juriste en cabinet de conseil, Bernard travaille sur les questions de fiscalité internationale. Ses centres d'intérêts sont le droit, l'économie, et les sciences humaines.